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Rabu, 26 Februari 2014

Stade de France, ce n'est pas récompenser ceux qui fraudent (...), c'est donner un moment de répit à


Lilian Thuram lors de l'inauguration du Mémorial de l'abolition de l'esclavage, en mars 2012.
Le 18 octobre 2010, l'Unicef annonce que Lilian Thuram est nommé ambassadeur de l'Unicef pour un programme de reconstruction des écoles ravagées par les séismes en Haïti24.
En 2010 également il se voit décerner par la chancellerie des universités de Paris le prix Seligmann contre le racisme pour son ouvrage Mes étoiles noires, de Lucy à Barack Obama.
En avril 2011, il rencontre des jeunes réfugiés du camp de Qalandia en Cisjordanie25. En mars 2012, il participe à l'inauguration du Mémorial de l'abolition de l'esclavage de Nantes, aux côtés entre autres, de Jean-Marc Ayrault, maire de Nantes et initiateur du projet, de l'ancien président du Bénin, Nicéphore Soglo, et de la députée de la Guyane, Christiane Taubira26.
En 2012, il s'associe à l'économiste Pierre Larrouturou ainsi qu'à diverses personnalités comme Stéphane Hessel, Edgar Morin ou encore Michel Rocard pour fonder le Collectif Roosevelt 2012. Ce mouvement citoyen vise à l'insurrection des consciences et à peser sur les décisions de nos dirigeants en proposant 15 réformes d'ordre financier, économique, social et environnemental pour éviter de s'enfoncer davantage dans la crise27.
Lilian Thuram soutient la lutte contre l'homophobie, tant au niveau institutionnel que dans le sport. Il soutient le mariage homosexuel, comparant les opposants à celui-ci aux racistes s'opposant à l'égalité entre les Noirs et les Blancs.
L'affaire des « squatteurs » de Cachan[modifier | modifier le code]

Le 6 septembre 2006, Lilian Thuram invite, en finançant lui-même l'achat de places, des personnes sans papiers pour le match France-Italie au Stade de France des personnes, françaises et étrangères, expulsées d'un squat de Cachan, (Val-de-Marne)28. Le 17 août 2006, des étrangers en situation irrégulière d'Afrique noire ont été expulsés d'un squat appartenant au Crous de Créteil. Le bâtiment était alors désaffecté en vue d'une prochaine démolition afin de reconstruire un « parc de stationnement boisé ». Le maire PS de Cachan, Jean-Yves Le Bouillonnec, a souhaité les reloger dans le gymnase d'une école, empêchant ainsi leur expulsion. Le dossier s'est compliqué lorsque des étrangers en situation irrégulière sans rapport avec le squat sont venus s'installer dans le gymnase. La préfecture a annoncé qu'elle limiterait ses offres de relogement à 102 familles soit environ 220 personnes, mais la mairie a recensé 516 occupants dans le gymnase. Le maire PS se trouve donc dans l'embarras puisque ce gymnase dépend d'une école.
L'affaire est devenue polémique puisque le transport de ces personnes est financé par le conseil général dont la majorité est membre du parti communiste du Val-de-Marne qui a proposé de fournir des bus.
Sur RTL, Philippe de Villiers, président du Mouvement pour la France et candidat déclaré à l'élection présidentielle de 2007, s'est dit « choqué » de voir « des milliardaires donner des leçons ». « Les footballeurs sont faits pour jouer au football. Je pense que Thuram et Vieira peuvent aller plus loin et loger chez eux les étrangers en situation irrégulière de Cachan, les nourrir, leur fournir le gîte et le couvert. » Un proche du ministre de l'intérieur Nicolas Sarkozy, le député UMP Yves Jégo, a jugé aussi sur RTL que Lilian Thuram « grand sportif, se (révélait) être un piètre individu sur le terrain de la politique ». Quant à SOS Racisme, l'association estime dans un communiqué que « les inviter au Stade de France, ce n'est pas récompenser ceux qui fraudent (...), c'est donner un moment de répit à des personnes victimes d'injustices créées par les politiques »29.
Marie-George Buffet secrétaire nationale du Parti communiste français a déclaré dans un communiqué30 le 6 septembre 2006: « Les propos tenus par des hommes politiques de droite et d'extrême droite sont particulièrement choquants. Ils font la démonstration, une nouvelle fois, de l'inhumanité et de la violence qui les caractérisent ». Elle soutient l'initiative de Thuram et Vieira et appelle les élus et citoyens à se mobiliser.
Le sélectionneur de l'équipe de France, Raymond Domenech a clairement soutenu l'initiative en déclarant à la presse31: « Il ne s'agissait pas d'invitations, mais de billets achetés par les joueurs eux-mêmes. Ils les ont payés et ils les ont offerts à qui ils veulent.[...] Jusqu'à preuve du contraire, et je les soutiens [...], ils ont le droit d'avoir des idées. Ne leur reprochez pas cela alors que, jusqu'à présent, (on disait que) ce ne sont que des footballeurs qui ne savent pas penser, qui sont bêtes comme leurs pieds. Ils ont des idées et ils n'ont demandé à personne de faire de la publicité sur ce qu'ils ont fait ».
Affaire des quotas[modifier | modifier le code]

Les dates de sélection des premiers joueurs noirs en équipe nationale européenne sont significatives :

ué des tensions entre états ayant de mauvaises relations diplomatiques.
En 1969, un match de football marque ainsi le coup d'envoi d'une guerre connue sous le nom de Guerre du football ou guerre de Cent Heures. En match de barrage pour accéder à la phase finale de la Coupe du monde 1970, le Salvador s'impose 3-2 face au Honduras. Dans la foulée de cette victoire, le Salvador envahit le Honduras afin de régler un ancien conflit frontalier. Cette courte guerre fait plus de 2 000 morts et ne règle pas le problème entre les voisins235.
Des incidents frontaliers ont également lieu après la finale de la Coupe du monde 1930 entre l'Uruguay et l'Argentine, tandis que 320 morts sont recensés lors d'émeutes après un match Pérou-Argentine le 23 mai 1964236.
De même, le football est utilisé comme arme de propagande par le FLN durant la Guerre d'Algérie. Entre avril 1958 et mars 1962, l'équipe de football du FLN est un puissant ambassadeur de la cause algérienne, malgré l'interdiction par la FIFA d'affronter cette formation237.
Le football peut également servir de médiateur diplomatique comme ce fut notamment le cas en 1998 lors de la Coupe du monde en France à l'occasion du match du groupe F opposant l'équipe des États-Unis à celle d'Iran238 — match remporté 2-1 par l'Iran — ou en 2002 quand la Coupe du monde se tient conjointement en Corée du Sud et au Japon. Ne voulant pas trancher entre ces deux nations historiquement rivales, la FIFA a en effet décidé, contre toute logique sportive, de leur confier l'organisation de cette Coupe du monde afin de favoriser leur réconciliation239.
En 2008-2009, l'Arménie et la Turquie ont accompagné leurs matches de sélection pour la Coupe du monde 2010 d'un rapprochement diplomatique. Cette "diplomatie du football" aboutit quatre jours avant le match retour en octobre 2009 à la signature d'un accord historique entre les deux pays240.
Droits de l'homme
En encourageant le dialogue entre les peuples, on peut considérer que le sport, et le football en particulier, favorise le changement des mentalités et la progression des droits de l'homme. On attribue au football une influence favorable à la parité homme-femme, à la lutte contre le racisme et l'intolérance, ou encore à la liberté d'expression.
Les dates de sélection des premiers joueurs noirs en équipe nationale européenne sont significatives : 1881 en Écosse (cas isolé), 1931 en France et au Pays de Galles, 1937 au Portugal, 1951 en Suisse, 1960 aux Pays-Bas, 1974 en Allemagne, 1978 en Angleterre, 1987 en Belgique, 1998 en Espagne, 2000 en Pologne et 2001 en Italie241. De plus, les réactions à certaines de ces premières sont difficiles pour nombre de joueurs. Viv Anderson, sélectionné en 1978 pour porter le maillot de l'équipe d'Angleterre, reçoit non seulement des menaces de mort, mais doit aussi subir tout au long de sa carrière des chants racistes descendant des tribunes. Ces derniers, tel « Everton are White », restent courants dans les stades anglais jusqu'à la fin des années 1980242. La situation est clairement plus paisible en France pour les Raoul Diagne et autres Larbi Ben Barek dans les années 1930.
Sous le régime communiste, le stade de football reste l'un des rares espaces où peut s'exprimer la contestation contre le régime. En effet, se déclarer supporter de tel ou tel club a alors une signification politique majeure tandis que les chants des supporters contre les clubs dirigés par le parti communiste et ses divers organes politico-militaro-industriels étaient autant de cris d'opposition au régime. Certains joueurs refusent même de jouer pour ces clubs. Eduard Streltsov, le « Pelé russe », refuse de quitter le populaire Torpedo Moscou pour le CSKA Moscou ou le Dynamo. Il effectue alors sept années de détention dans les goulags. À sa sortie, il remporte le titre de champion d'URSS 1965 avec le Torpedo en forme de pied de nez au régime243.
Oppositions au football

développée en Amérique latine et commence à toucher l'ex-Yougoslavie en Europe à partir de


Article détaillé : Supporter de football.
« Le Supporter. Ne riez pas, vous en connaissez tous au moins un. Le supporter, le vrai, le vulgaire supporter qui crie, qui gueule le long de la touche est une inconsciente victime de la folie du football. Mais c'est en même temps un être bizarre autant que dangereux, d'abord parce qu'il ne supporte rien... contre son club et que le club aura beau faire, jamais il parviendra à se débarrasser de cette pieuvre qu'on nomme supporter. Pourquoi s'est-il voué à l'Union Sportive de X, plutôt qu'au Sporting Club de la même ville, il ne saurait le dire lui-même.(...)
Pendant la partie, il passe à la fois par toutes les angoisses et par les manifestations de joie les plus débordantes. Il est atterré pendant dix minutes et radieux pendant quinze autres. Les goals marqués contre son équipe sont toujours off-side. L'arbitre est un cochon et les linesmen sont des vendus. Et c'est fourbu, démoli, le visage décomposé qu'il se rend après le match au siège de son club, où il s'affale, plus fatigué que les joueurs eux-mêmes. Là, l'œil terne et brumeux, un ami lui fait bien le récit de ses récentes escapades, mais il ne daigne même pas sourire au passage le plus gai du récit. Mais voilà qu'incidemment l'ami a prononcé le nom de son club. Son œil s'allume, sa main s'énerve, sa bouche, jusqu'alors dédaigneusement close, s'ouvre. Il va parler. Il parle. Et alors, il est magnifique le supporter. Il décrit ses joies, les beautés de son club. Les mots abondent, les métaphores se précipitent, c'est un fleuve d'éloquence qui vous culbute, vous immerge et vous entraîne dans un torrent tumultueux.
N'essayez pas de résister, abandonnez-vous au contraire, car vous êtes sa victime. Il vous tient et ne vous lâchera que quand vous aurez reconnu que son club est le premier, le plus fort et le plus grand de tous les clubs de France. »
extrait de Football et sports athlétiques du 12 novembre 1910, p. 2 (article non signé)
Le football entraîne un vaste mouvement de soutien populaire, parfois inconditionnel : le phénomène des supporters. Les fans d'un même club peuvent s'organiser en mouvements appelés groupes ou associations de supporters. Certains groupes versent dans le hooliganisme.
Le phénomène des supporters existe depuis l'Antiquité180, et avant même la codification du football, tous les bénéfices et travers de ce mouvement sont déjà bien connus. Le cricket anglais est ainsi durement touché par une vague de violence de ses supporters des années 1770 au début du xixe siècle. L'écrasante majorité des supporters sportifs sont pacifiques et festifs, il est donc réducteur de traiter uniquement ce thème sous l'angle de la violence. De même, réduire le supporter à un simple consommateur de produits de merchandising est également un lieu commun. Les autorités sportives, elles-mêmes, n'ont d'ailleurs toujours pas intégré de plein droit les supporters au sein de la « famille du foot ». Michel Platini, président de l'UEFA, a prévu de corriger cet oubli181.
Les supporters ont pourtant un rôle déterminant dans le financement des clubs, l'animation des stades et permettent aux joueurs de donner le meilleur d'eux-mêmes sur le terrain. Le surnom de « douzième homme » n'est pas usurpé. Ils représentent également une forme de contre-pouvoir face aux dirigeants. Ainsi, en Angleterre et en France, des déménagements de clubs, à l'américaine, sont tentés par certains dirigeants à la recherche de meilleurs « marchés ». La pression des supporters est telle que ces déménagements purement mercantiles sont désormais interdits en France après la fusion controversée du Toulouse FC première version avec le Red Star en 1967 et exceptionnels en Angleterre : cas isolé du Wimbledon FC qui déménage à Milton Keynes en 2003 devenant le Milton Keynes Dons Football Club. En réponse à ce déménagement, les fans de Wimbledon ont créé leur propre club : AFC Wimbledon182.
Les rivalités dans le football touchent principalement les supporters. Les derbies et autres affiches de gala constituent des rendez-vous importants pour les fans qui rivalisent alors dans les domaines du chant ou de l'animation des tribunes (et parfois de la violence) pour prendre un ascendant sur les supporters rivaux. Les rivalités les plus spectaculaires sont en Europe celles opposant Celtic et Rangers à Glasgow, tandis qu'en Amérique du Sud le Super-Clasico Boca-River Plate atteint des sommets dans le genre.
Les supporters se regroupent rapidement au sein de fan-clubs. Dès la fin du xixe siècle, de tels groupes existent déjà au Royaume-Uni. Ils sont généralement sous l'autorité directe du club. Ce sont des clubs de supporters dits « officiels ». L'un des principaux buts de ces associations est de collecter de l'argent pour leur club. Depuis la création du mouvement des Torcida au Brésil dans les années 1940, certains groupes de supporters deviennent indépendants du club et prétendent même mériter des subventions de sa part. C'est la base du mouvement dit « ultra ». La culture ultra est très développée en Amérique latine et commence à toucher l'ex-Yougoslavie en Europe à partir de 1950183. Ce mouvement se propage via l'Italie à partir des années 1960. La vague ultra atteint la France au milieu des années 1980. Si la majorité de ces groupes affiche un pacifisme réel, la violence n'est pas étrangère au mouvement ultra. Les codes utilisés ne sont toutefois pas les mêmes que ceux en usage chez les hooligans britanniques, plus individualistes, et donc totalement étrangers aux rivalités opposant certains groupes au sein de mêmes clubs. Après le drame du Heysel, le terme de hooligan devient synonyme de barbare. Un mouvement plus radical d'inspiration britannico-allemando-néerlandaise, les hools, prend pourtant le relais. Ces derniers utilisent souvent la violence à des fins purement privées, sans liens réels avec le club. Certains auteurs désignent du terme de hooligan tous les supporters violents, alors qu'il existe plus qu'une nuance entre un supporter lambda devenant subitement violent et une prise de tribune adverse.